Le Monde

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30/03/16

Norvège: L’alchimie verte de l’or noir

Par Olivier Truc

En cette mi-mars 2016, le « Terminal des possibilités » a un petit arrière-goût amer… Ce bâtiment moderne donne sur la mer, en plein cœur de Stavanger, la flamboyante capitale norvégienne du pétrole, dans le sud du pays. Depuis octobre 2015, l’un de ses demi-étages a été transformé en une annexe de… l’agence pour l’emploi, créée pour accueillir les bataillons d’employés du secteur pétrolier qui ont perdu leur travail.

Ce vendredi matin, ils sont encore peu nombreux. Face à eux, par les grandes baies vitrées qui donnent sur le port, on aperçoit trois énormes vaisseaux de soutien logistique destinés aux plates-formes de la mer du Nord. Aucun signe de vie sur les navires. « Ça pourrait être à cause de la mauvaise météo en mer, mais là, c’est parce qu’il n’y a plus de travail », lance Ketil Volland, ingénieur mécanique de 44 ans, fraîchement licencié du groupe Schlumberger. Son père travaillait dans le pétrole, il a suivi la voie. « C’était un choix naturel », dit-il.

Le « choix naturel » est devenu une question existentielle pour le pays du prix Nobel de la paix. Le moment semble venu de commencer cette mue tant évoquée lors des dernières élections législatives, en 2013, où la nécessaire diversification de l’économie norvégienne, au centre des débats, a favorisé la victoire du « bloc bourgeois » (droite) au détriment des « rouges-verts » (gauche).

Le réveil brutal de la pétromonarchie

Depuis la découverte du gisement d’Ekofisk au large de Stavanger en 1969, la Norvège vit au rythme de l’or noir. Ce pays de 5 millions d’habitants…

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